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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 15:51

puzzleJe vais vous faire un aveu, un énorme, volumineux, de ceux qui sont problématiques, inquiétants, perturbants. On le doit pudiquement conservé dans son écrin d'apparences et n'en jamais révélé l'éclat noir.

Qu'en passeraient mille de plus, joailliers de la conscience, orfèvres de la morale, qu'aucune alliance fondue dans le plus précieux alliage, ne viendra rompre mon souhait de passer outre les convenances.

Le voici cet aveu, je le rend public, il fera désormais chair en ce lieu, en sera le pouls et l'influx nerveux :

 

JE VEUX QUITTER CE MONDE    Maintenant le reste va m'être plus insoupçonnable à entendre en version jusqu'à signer ce billet, mais pour que d'emblée le trouble redescende, c'est à Héloïse ma fille que je dois d'éclaircir mon chemin.

 

Que peut donc avoir Héloïse et ses neuf ans glanés sur les beaux jours de Juillet que je ne m'accuse qu'à l'aube de mes quarante huit années qui viennent en automne ?

Rien de ce qui est en droit de rendre une justice ou de réclamer pour dam, une injustice qui serait.

 

Elle a en grandissant, une grande sensibilité qui crée chagrins, larmoiements, des spasmes dont l'ardeur vaudrait agonie.

Quelle quantité de ces épisodes éprouvants la voudrait-on voir supporter ?

 

 

Un gamin qui était moi, n'en a plus fait le compte et les a rangé sous

son oreiller, qui sécherait le lendemain. Tout ce qu'il pouvait y avoir

d'horrible, trouvait la porte d'entrée de ma chambre, se glissait dans

mon lit et se nourrissait d'un cœur tout neuf. Ajouté à cela des

frayeurs nocturnes d'enfant tardant à trouver son sommeil et des

oublis dont l'importance ne vous laisse plus guère que vingt

centimètres de literie d'où il ne vous faudra plus bouger, le sort en est jeté.

Dernière petite torture enfantine, mon frère jumeau, qui dormait

à côté dans son lit, que Morphée avait la délicatesse

d'emporter le premier.

 

C'est ainsi que j'ai grandi, et ma journée n'était guère préférable, le pénible de l'une s'ajoutant à l'autre, d'une épreuve diurne à une nocturne. Aucun de mes problèmes d'enfance n'ont été soignés, guéris, j'ai du rentrer dans l'âge adulte, la vie active et affective, l'union et la paternité avec toutes mes déficiences, les gérant, les cachant, les fuyant comme j'ai pu.

Au nombre, s'en sont rajouté d'autres, des plus pernicieuses, des plus irréductibles, des plus dégradantes, des plus incontrôlables, des plus inavouables alourdissant la part de compréhensible.

J'ai rendu à ce jour l'être insupportable pour les miens, insupportable pour moi-même pour avoir déclaré enfant, des difficultés à donner à l'existence, un avis supportable.

 

Et Héloïse te voilà

Te voilà avec tes surprises

 

Moins humiliée que ton père, mais te frayant l'accès dans la nuit tout volets clos, n'allant que dans l'effondrement si on te blesse, atteignant avec peine la somme d'un calcul mental, n'irriguant toutes les exigences qui te sont faites que de l'épaisseur de tes sanglots.

Avec pour seule chance peut-être que nous situons la chose quarante années plus tard.

 

Te voici donc quand je voudrais m'y perdre, ton vague à l'âme, sa teinte et son odeur s'en venir éclipser le mien et faire appel au petit fantôme que je porte en moi dans ce désert affectif où je l'ai laissé.

 

C'EST TOI QUI ME DEMANDE

SILENCIEUSE

JE L'ENTEND SI FORT

 

Ta grand-mère m'en avait glissé un mot à l'oreille ; plus prévenant que les autres comme elle tentait de m'y préparer. L'écho de ce trait de ma personne se frappe encore aux parois de mon crâne.

Ai-je manqué de louanges, d'appréciations ? Bien au contraire. Ma jeunesse est parsemée de ces félicitations jamais suivies de pratiques. Extravagances plus nuisibles que bénéfiques, s'accompagnant d'un pluriel mal acquis par un dédoublement de naissance.

N'ayant que le plongeoir sans la piscine, j'ai mélangé l'équilibriste et le clown, un saut dans un verre sur la piste.

 

Il ne se peut que tu en arrive à ce stade, car si héréditaire se doivent les accents du psychisme, il se transmet par ta grand-mère un brin de jouvence qu'elle m'a transmis, et que je laisse à ta disposition.

 

JE ME RÉVEILLE

JE VAIS RÊVER ET VEILLER

 

Je n'ai plus que des galets au fond de l'eau et je prendrais du temps pour les remonter et toi, tu as beaucoup de ricochets à faire.

 

Mère et fils ont que par trop, des parties de visage sans bouche ici, sans yeux là, pour ce qu'elle et lui n'ont jamais exprimé, mais leur parlent sans cesse, les voient. Laissée à l'ignorance de tout le monde, une première vie, qui harcèle autant qu'on la poignarde.

 

Ces choses là qu'on ne déplacera plus, prennent corps dans les charges léguées père après père, mère après mère, et c'est là que réside l'abandon, la poursuite, l'arrêt et la mutation.

 

CELA S'ARRÊTERA AVEC MOI

AU PLUS TARD POUR MOI

AU PLUS TÔT POUR TOI

 

Mais tout commence

par une épreuve

je sors de ta vie

je suis au bout du sort

de la mienne.

Vous quittez mon monde.

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 12:55

arbre généalogique picsou.img assist custom

 

« Petit je volais ce que ma mère ne voulait ou ne pouvait m'acheter.

J'ignorais qu'elle attendait de mon père le budget de la semaine.

J'ignorais que mon père artisan attendait l'argent de son client.

J'ignorais que le commerçant chez qui je volais peusses être le

client de mon père. J'ignorais la puissance que confère l'argent

qui fixe le prix des choses et donne à son propriétaire le droit de

vous voler la vie. Mais l'ignorance a laissé place depuis à ce que

j'ignorerais encore plus pour ma vie entière, l'égoïsme. »

 

€€€€€€€€€€

0007€€€€€€€€€€

 

Toute ma philosophie d'enfant s'inscrivait dans la lecture du Journal de Mickey ou de Picsou Magazine et mon bonheur résidait dans l'instant des bulles où cet oncle milliardaire consentait à se montrer généreux par moment.

Je n'avais pas d'argent de poche et ce sont des camaraderies qui m'enrôlèrent dans les combines pour dévaliser jouets ou bonbons à l'étalage. Que de rares fois en réalité. Je fis bien pire en dérobant à un copain des petits soldats avec lesquels on jouait dans les cours d'école, car il avait les plus belles séries chez lui. Plus tard c'est un sac de billes gagnées dans les trous de la cour de récréation qui me fut chapardé, les ayant voulu le symbole évident de mes victoires à ce jeu.

 

On pouvait donc acheter, voler ou gagner les objets convoités, mais il advenait rarement que vous les eussiez reçus ou donnés.

C'est à l'âge de la trentaine survenant, à l'âge des premiers pas de mon premier enfant, que j'ai fait l'acte décisif d'offrir à un centre de loisir la totalité de ma collection de Walt Disney dans l'absence parfaite de tout symptôme lucratif.

 

Avec les objets, dont l'argent est, il en est même le comble, nous sommes dans ce rapport qui nous fait oublier le degré de servitude qu'ils imposent. Avec une clef, nous pouvons soumettre l'autre aux horaires d'accès à son univers. Avec une carte bancaire, un véhicule, une télécommande, tout un ensemble de contrôles peuvent s'exercer sur autrui. Au pire, avec une arme, nous mettons à notre merci de façon définitive.

Sans aller jusque-là, nous sommes par des facteurs liés au temps et aux ressources des preneurs d'otage. L'otage étant l'autonomie, l'indépendance que nous transformons en handicap, en dette, en leçons grandiloquentes. Nous accablons l'être ainsi tenu à notre bon vouloir car il n'y a pas grande différence entre posséder et domestiquer.

 

Nous ne solutionnerons rien à coups de multiplication des objets comme pour le partage du pain. Non, c'est seulement quand nous aurons conscience de nos plaisirs propres et du sens de la gratuité des choses que nous cesserons de dominer l'autre.

Nombre d'objets pourraient passer en mode altruiste et à disposition constante et une réduction sensée pourrait éviter nos convoitises exacerbées. Il suffit que tout soit en libre service et en non concurrence.

 

∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞

0009

∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞

 

Nous avons pour beaucoup fait l'expérience d'être tributaire et nous le devons à l'ère industrielle qui vendit démocratiquement l'idée de la richesse à bas prix, du confort dans la faiblesse. Moi je rigolais des tribulations de Donald quand tout ses ustensiles, son outillage, ses appareils et sa voiture tombaient en panne, et depuis nous le savons, les pannes font partie dorénavant d'un enjeu d'autonomie réelle, avec l'ère de l'électronique qui vend démocratiquement la fiabilité à tout prix.

 

313plan

Le rêve américain de Ford et puis celui de M. tout le monde et d'une passion telle que la réalité et la fiction ne font qu'un link : le tacot de Donald Duck...bien plus qu'un dessin

 

Il n'aura pas manqué ici à une lectrice ou un lecteur avisé qu'une dimension politique est sous-jacente dans ce déballage de jeunesse. Nous voyons le XXème siècle se politiser de toute part et la lutte entre le capitalisme et le communisme marquer l'histoire des libertés individuelles et collectives. De l'une ou de l'autre vision du monde, les originalités convergent pourtant vers un même point de suffisance pour l'ensemble dans un environnement créatif. Faudrait peut-être le dessiner.

 

couacs

Ah il y a eu des couacs

 

Oui Donald, j'ignore où la géopolitique ne s'est pas retrouvée dans Géo Trouvetou avec une sophistication idéologique de grands continents et surtout, d'avoir tant de théories et si peu d'avance sur la condition humaine ordinaire. Pour ma part il n'y a pas énormément de personnages aussi sympathiques que les Donaldvillien(ne)s où au fond, jamais d'histoires n'échappaient à la dimension aventureuse avec un esprit de libertés compréhensible pour l'enfant. Donaldon te va bien puisque qu'à te lire, j'ai échappé aux envies de la propriété avec laquelle il me semblait te sentir devoir te débattre sans cesse.

 

une passementerie de noelPeinture de Carl Barks link univers des canards de Disney

 

Il y a quelque chose du vilain petit canard derrière tout ça, quand tout aussi énigmatique pour un gosse, passait à la télévision les mésaventures de Caliméro link charmant mais malchanceux.

 

Tout ce qui s'inscrivait dans ces bandes dessinées ne ressemblait en rien à du luxe, de la cupidité, j'y ai pour ma part lu une approche de la modestie, du partage et l'envie de donner autour de moi, autant de moyens que j'en dispose. Je n'ai plus jamais volé ou gardé pour moi les choses, ce qui est pareil. Tout bien réfléchi, des gens avec des défauts comme en possède Donald, j'en ai autour de moi et comme ce personnage je les accepte parce qu'ils les comblent par une qualité vraie. En ce sens je suis un peu Donald.

 

Valleedesroses

 

Ptitsbouleaux



 


 



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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 14:55

pubmatchBon je sais, je suis un très mauvais communiquant, que l'emprise sur les prises onnières de la compagnie Électrons De Formalisation, ces petites mentalités murales, ne veulent pas tester tant l'électrochoc leur dégainerait les câbles!

 

Mais j'ai du jus rétabli depuis le début de l'année, alternativement, selon mon envie d'envoyer du courant dans les foyers qui font des économies de bout de chandelle.

 

En fait, si je n'alimente ni ne m'alimente pas plus que ça, c'est que je dois être au niveau du disjoncteur...........

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 18:52

cardiogène

 

Non, je n'ai pas les mêmes battements de cœur

Qu'en cette consanguinité sociale,

On s'époumone, en hurlant sa sueur

Et toutes les larmes du corps familial.

« Toc toc, toc toc », l'infarctus de la crise

Vide de ses forces l'ignoble culture

Le vignoble exsangue où se courtisent

Et anticoagulent, les plaies et la suture.

Vaine artère du rhésus universel

Dans les campagnes du pardon des rengaines

Pour quelques pulsations artificielles

Et contre lesquelles je combats, morguenne !

Les sinoques des bidonvilles résonnent

Sur vos fûts, et vos abris futurs ;

Ils enregistrent les lignes du scopitone

Qui diffuse les anévrysmes et leurs ruptures.

N'est Diogène sans ce plaisir du chaos

Qu'on discute, puis se dispute puis se disculpe

A la joie de voir la peau se détacher des os

Et dans son jus puant, toute conspuante la pulpe.

Les ruines sont des églises si belles

Qu'on les visite plutôt que d'y loger

Et il ne reste plus vraiment de rebelle

Que la pollution, et sa nécessaire apogée.

Oui, tout détruire autour de Sinope

Voir des monuments tomber dans le monde,

Enfin ouir l'appareil faire sa syncope

Et la note argumentale, redevenir vagabonde.

Je suis Fairlance, l'alter égo dans l'aigrefinesse

De l'hôte qui m'accueille, et n'est lui même

Que par l'onanisme que l'on confesse :

Ensemencer l'égout plutôt que vos emblèmes.

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 16:02

PompéïC'est toujours compliqué pour un nihiliste de dire ce qu'il ressent. C'est à la limite de l'incommodité, de l'indécence, de l'injustice des sentiments, de l'incommunicabilité. Sont des cris. Décrits sans son. Sanson du silence, que n'offre aucune révolution, au nihiliste, la décapitation du bruit.

 

Tu ne veux toujours pas comprendre ! Combien de fois, dis, combien de fois dis-moi avons-nous eu cette discussion ? Et combien de fois les mêmes "ininterruptions" reviennent ? Il se peut que tu m'aies élevé ou qu'il ait été ma charge de le faire. Nous amants, nous aux premières orientations de la rencontre, nous à la veille des adieux, nous filaments du coeur ? Dans la haute heure de l'amitié ; mais elle se peut carillonner à la moitié de la hauteur du temps écoulé.

 

En vérité je te le dis, tous les chemins mènent à Pompéi ! 

 

Dans les mots de la maladie, rapport d'infinis avec ce qu'elle définit, où nous voici à placer correctement la consonance pour douceur et douleur. Que serais-je invité, sans ralentir ma réception, à découvrir dans ta demeure, toute de vie, alors que je déplace ma maison, ma démesure ? Tu ne veux toujours pas entendre ! Tout se tient par les rencontres universitaires, étrange mélange de condition, d'Univers et de Terre ; un rien se retient. Dans tout prendre du rendez-vous, quand nous entreverrons entre vairons égards, une couleur qui annonce, une couleur qui renonce, et s'en voir une qui dénonce, ce rendez-vous se reprendra pour coût, coups et leurre à l'heure.

 

En vérité je te le dis, tous les chemins mènent à Pompéi ! 

 

Tu ne veux toujours pas, cassandre ! Aux faîtes qui dévaleraient, et c'est un faitout de magnats solidifiés, faix rien. Aux fêtes qui laveraient ces effets, d'où s'élèverait moins sommitale la liesse, se loveront finalement toutes les paysanneries cultivées. Sinon défaitiste, qui s'en viendrait défaire ce consommé festin en destin ?

 

En vérité je te le dis, tous les chemins mènent à Pompéi ! 

 

Les périodes scolaires se suivent et les colères sont les mêmes qui iodent les pères et les mères. Le peux-tu croire, c'est instruire ? Combien de fois dis-moi, nous avons lu les mêmes lectures ? Tu ne veux toujours pas désapprendre ! Tu veux les lettres dans la lettre, comme à mettre les lèpres dans la lèpre, et les textos dans le texte ne raccourcissent que la distance, que la vitesse de l'obscurité permet d'atteindre. On ne reprend pas les études à la vie, à m'en faire l'Éducation Sociale tout entier, on reste à l'étude y faisant ses devoirs. Quand tu te renseignes, tu ressaignes car il y a dans la seigneurie du savoir, un filtre à passer, un philtre à avaler, et te voilà hémophile ; on appelait cela pléthore, même si cela plaît à tort, pour ne point être exsangue.

 

En vérité je te le dis, tous les chemins mènent à Pompéi ! 

 

Tu ne veux toujours pas fendre ! Note que je te comprends, on peut se frayer sans effrayer. Pour être effraie envers toi, je dirais qu'il est plus difficile de défendre chaque côté d'une souche que de la fendre. C'est là le marmenteau de la domanialité, la futaie non fuste, la frustration non juste, dont tu entends le sciage par mes dents qui rongent. Aux dentrites qui prolongent ton message, j'oppose mon aire de dentrite sauvage. On m'y voit clairement, c'est un arbre noir, calciné. On m'y voit des clercs des errements qui se sont fossilisés.

 

En vérité je te le dis, tous les chemins mènent à Pompéi ! 

 

Tu ne veux toujours pas suspendre ! Connais-tu la salle des Pendus ? Tu la connais, oui. On ne peut pas te surprendre. Telles la surface et les profondeurs, à ta mine, tu sais la noirceur que j'ai interdiction de piocher. Mais tu me crois ma parole ! Te suspendre, ce n'est pas ce que je dis. Arrêter, y mettre fin ; et en fait si, tu comprends. Je creuse trop près de la lave dans les galeries de l'esclave. La surprise n'est pas à ce prix ! Combien de passés rejouons-nous et pourquoi mon futur ne s'y trouve jamais présent ? Pour la raison qui fait les montagnes montantes et seulement les volcans "redescendants" et voilà pourquoi tu t'en laves les mains et que tu m'enclaves entre les terres de ton exploitation.

Mais en vérité je te le dis :

 

tous les chemins mènent à Pompéi ! 

 

Tu ne veux toujours pas comprendre ! C'est que tu ne peux plus, et qu'en réalité, depuis l'éruption de mon ressenti, tu es toujours cendres......

 

Tu ne veux toujours pas salam andre ! As-tu des éléments, un même état de fusion que le mien ? Sais-tu qu'ils fascinent, qu'ils façonnent et qu'ils facettent ? Tout à attendre de ma personne, c'est dans un verbe qu'il faut entendre une fois, que réside la confusion où nos échanges se crispent, c'est le verbe "élémentariser". Pour quoi m'as-tu pris ? Pour une larme instantanée, pour un asthme localisé, pour un épiderme transplanté, pour une voix réchauffée ? Ah que tu me sois famille ou bien autre chose, ou bien en rien apparenté, je ne sais te dire tes volontés, des pôles éhontés. Continue à ne point m'inscrire aux quatre coins du monde comme tu meubles parfois ton intérieur d'un objet curieux et inaccordable. Tout ce que tu voudras est ce à quoi tu reviendras pour ne jamais cesser de le vouloir sans en pouvoir contredire ou percer l'ordre élémentaire. Tu te demanderas encore longtemps ce que je ressens, mais pour cela, tu pivoteras selon les directions auxquelles tu crois, et tu ne m'y trouveras pas.

 

En vérité je te le dis, c'est un chemin vers Pompéi ! 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 12:38

La question revient chaque matin. Quel pêcheur serais-je, au sommeil vendu à la lueur du jour ?

 

L'aptitude horlogère des lève-tôt trouve la justification de son mécanisme permanent dans un ensemble de tâches à effectuer quotidiennement. À croire qu'une telle surface d'endormissement est baignée des rayons du soleil comme pour une sieste champêtre après le dessert.

Comme on voit ces oiseaux ou ces insectes œuvrer à leur toilette, le vif ouvrier et la vive employée se mettent en ménage. Entendez, à faire le rangement nécessaire, la propreté complète, depuis leur épiderme jusqu'au linoléum. Cette activité assurera d'être en bonne condition morale et physique pour regagner son droit à la fatigue !

Mais quel péchés auront suffit à l'image laissée dans le kaléidoscope, sur lequel l'œil étranger borgne, lorgne ?

 

Oh, de ceux que nous "dépêchons" avec délectation, nous n'en dirons la chair dégustée. Sa journée fut luxueuse, rythmée de coups de gueule, comptée pour trésorerie au centime près, racontée à qui veut l'entendre, vautrée par un ventre qui a pour bas canal sa buccale extrémité connivente, et satisfaite de propositions, à lécher l'emballage des bons becs et des "becquerelles", nous n'en dirons que le noyau qui est, ses striures, une empreinte parmi d'autres et ces autres en empruntent la substance anonyme dans un pêcher "vertumneux".

Mais voilà, qui veut l'usufruit de ce verger là, doit s'extraire des songes pour marcher dans le viager des mensonges.

 

Piètre pêchu, alors suis-je donc, moi et mon organisme au réveil ? Un Pi de l'être à la virgule mal placée qui rompt le cercle. Mes yeux s'écarquillent sur un trou de mémoire et on "m'égarde" d'avoir des œillères noires sur l'éclairage du monde. Mais il ne s'agit que de mon entrain à vouloir m'engouffrer dans le convoi des vociférations d'aiguillage. J'ai l'intransigeance qu'au sommier de mes heures nuitamment libérées, ne succéderont un pommier qui se serait, momordique à l'aube révélé celui qui cache la pépinière d'amertume.

 

Je me lève pour aider, mais point pour aimer. Je me lève pour sentir, mais point pour mentir. Je me lève pour manger, mais point pour ranger. Je me lève pour taire, mais point pour faire. Je me lève pour rêver, mais ne rêve point de me lever. Se mettre en condition de faire toute la récolte du jour, tout ce qu'exige la société de mon corps, est là comme un équipement de plongeur en surface, et je respire fort bien. Ni le bruit, ni la lumière, ni le corps à corps ne me "démondent" de ma thébaïde comateuse. La guerre et ce qui s'en rapproche, se déclarer dans une lutte, seules parviennent à retendre mes nerfs, comme pour me contraindre à la colère, ce qui implicitement devient un acte militant dans une chasse au déserteur.

C'était aller de tous côtés, par monts et par vaux pour ne s'assoupir qu'au seuil du deuil qu'on ne franchit jamais, que de partir valeureux et dans un val heureux, s'y coucher dormeur dans sa léthargie éternelle.

Je sommeillais en paix, et mes pommettes se sont pour la nuit définitive, unies aux rideaux de la scène qui s'ouvrait le matin, dans l'acte de la cueillette fructueuse.

Ma chair ne finira pas aux enchères du jour.

 

Portrait du français Arthur Rimbaud, bléssé après boire

 

  Le dormeur du val

 

C'est un trou de verdure où chante une rivière,

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil de la montagne fière,

Luit. C'est un petit val qui mousse de rayons.

 

Un soldat jeune bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu

Dort, il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pale dans son lit vert où la lumière pleut.

 

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce le chaudement : il a froid

 

Les parfums ne font plus frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

 

Arthur Rimbaud

 

 

Portrait du français Arthur Rimbaud bléssé après boire par son intime le poète français Paul Verlaine

de Jef Rosman

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 22:36

Nous voilà au début de quelque chose qu'il faut déjà se définir. C'est devenu d'un chiant cette anthropométrie continuelle par laquelle tout entretien commence ! Et ce n'est pas pour s'améliorer avec les technologies du futur qui vont faire d'une poignée de main un curriculum vitae de salutations distinctives.

Pas un endroit où il ne faut pas donner ces informations sensées raconter votre vie alors qu'il n'y a rien de plus compliqué à réciter comme une fable apprise la veille.

Bien sur, la combine résiderait dans le fait que ce sont là des données qui intéressent la "centraliseuse" qui tourne jour et nuit pour malaxer les renseignements peu modifiables et donc fiables de l'instant où ils nous sont exigés, genre âge, métier, résidence, études pour nous les juxtaposer avec des propositions compatibles.

 

René Magritte, Les Marches de l'été, 1938

    Bon mais moi de tout ça, je crois que

    je m'en fiche sans indications.                    

    Mon problème, c'est que je serais bien

    incapable de dire qui je suis. Je crois le 

    savoir un jour, et à la nuit c'est déjà

    bien moins sur.

    Si on prend cette peinture de René

    Magritte, Les marches de l'été à laquelle

    l'artiste joint sa perception unique, celle

    d'un surréaliste et qu'on la transpose à

    ce procédé inique du questionnaire de

    présentation, voici alors la nouvelle

    appellation du tableau : L'escalier du

    verbe être.

Qui plus est, être femme tronc dans l'échelle sociale où avoir été par la féminité anatomique perçue, renvoie à la continuité d'une condition automnale et point autonome en cochant la case sexe. 

 

A ce stade de mon développement, apportons une vision du dit surréalisme :  « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale [...] Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie. » Dixit André Breton dans le premier Manifeste du surréalisme.

 

En partant de cette conception pour entamer une rencontre aussi somptueuse que rêvée, tout en la pratique des situations rencontrées dans les entretiens d'embauche, administratifs, médicaux ou d'inscriptions diverses, semble apparenté à un irréalisme relationnel. Personnellement, toutes mes convocations se sont soldées par une incompréhension de mes aspirations, confronté aux jugements de la réalité  du partenaire, souvent nommé conseiller, qui entendait ma prose. Désolante vérité, constat navrant des individus envers les autres qui se basent sur des fiches pré-remplies de chemins psychologiques.

Ce grand n'importe quoi du : « présentez-vous à l'heure » dans la représentation de l'horreur, de l'erreur, dans une parcelle du temps qui vous reproduit pour l'anticipation, dans ce qu'elle est une photo de vous et non un écoulement, et qui oblige à des décollements d'identité pour correspondance avec le profil recherché !

 

Présentez-vous à l'heure

 

En arriver à se définir ! Mais l'expression est à elle seule une impasse où on n'arrive qu'en fin de cheminement. Ça ne mène nulle-part, quand il faudrait aller à débuter pour construire un acheminement dans la collaboration. Les rendez-vous classiques inspirent aux candidat-es un tel écœurement de départ, que leur préparation se réduit à un examen de passage truqué, à un bavardage stérile, voir à un remplissage du formulaire sans aucun échange de paroles pour multiplier et rentabiliser le casting, et fatalement permettre à l'enquêteur-trice de cocher à son tour la fiche de rapport pour facturer ce trafic.

 

Consternation, qu'on se terre dans la Nation comme des graines sans germes, qui si on la refuse pousse à un retranchement, et si on l'accepte fait éclore des légumes en plastique. Revenu de ce terrain désertique, l'avoir emprunté éconduit la personne aussi péniblement que de s'en être détourné. L'anonymat d'une journée partie sur un accord sans rencontre plonge dans un décors d'une théâtralité sans public.

 

C'est peut-être encore sur un blog qu'on peut le mieux se livrer au surréalisme de soi. Il est devenu pour moi évident que dans l'interaction d'un professionnel avec un prétendant, la réunion se solde par une parodie de justice où le résumé d'existence du personnage le plus important, suivra le réglement de l'exécuteur-trice.

 

Décochez-vous

Décochez-vous.

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 21:10

A 50 mètres à la ronde ?

   - un peu.

De mémoire de blonde ?

   - un peu mieux.

Des enfants que tu grondes ?

   - ma famille fait dans la grondeur plus que dans la grandeur !

Dans le beau monde ?

   - le mien n'est pas moche !

De toi, que sort-il si les poules pondent ?

   - des textes, au rythme d'un gallinacé galiléen.

A quoi tu occupes tes secondes ?

   -  à oublier les premières.

Ah, quelle est la mer la plus profonde ?

   -  celle des sagaces bien sur !

Oh, et la merde la plus nauséabonde ?

   -  la même que la mienne mais qui sort du cul de l'autre.

Et si on te dis que sur Terre ça surabonde ?

   -  j'ai une théorie là-dessus : il faut que la chasse d'eau soit pleine !

As-tu vu tous les James Bond ?

   -  non, mais j'ai pas vu tous les gens bons non plus !

Les extraterrestres entre eux, tu sais comment

ils correspondent ?

MoraleReligieuseLaique.JPG

   -  oui, l'un dit blanc et l'autre répond noir.

Tu crois qu'on peut soigner avec des sondes ?

   -  un vieux sondage en politique prouve le contraire.

Imagine toi, tu vagabonde !

   -  oui mais alors dans un magasin de chaussures.

Comment est ta pensée la plus moribonde ?

   -  compensée par un oubli de la veille.

C'est quoi ton esprit de fronde ?

   - c'est à partir de bou-ta-des, faire des-ta-bous.

La photo de ton blog qu'on voit ici, c'est ce qui explique

tes humeurs furibondes ?

   -  complètement oui, je suis atteint du syndrome

      de Peter Pan, donc pour moi il y a une "guerre" entre

      les enfants et les adultes.

Tu trouves la société pudibonde ?

   -  la délicatesse, c'est un échange de personnes

      disciplinées, après l'adolescence et avant c'est tout

      simplement "désenfantant" et violent.

Et si l'enfant se dévergonde ?

   -  c'est comme si on disait : « et si la porte se dégonde »

      parce qu'on veut qu'il s'ouvre et se ferme de la

      même manière.

Tu te situe où sur la mappemonde ?

   -  Latitude: 48.1108, Longitude: 2.75667 48° 6′ 39″ North, 2° 45′ 24″ East.

       Sinon pour l'attitude et la longitude :

305852_198139876932318_100002089223009_455237_70717862_n.jpg

A propos de continents, il parait que tu es d'une insupportable faconde.

   -  d'une incontinence de paroles, c'est exact. Je me prépare à dire à tout va : « libérez les chiottes,

       je pourrais pas me retenir ! » avec l'âge.

Pourquoi d'après toi, il y a autant de discutions infécondes ?

   -  parce qu'on ne met pas assez notre langue dans l'oreille des autres !

Encore une phrase en onde, que t'inspire le mot rubiconde ?

   -  puisque c'est moi qui fais les questions et les réponses depuis le début,

      je prends le temps d'aller chercher une image et on en parle :

Peur-Rougir.jpg

   -  la timidité des premiers sentiments joyeux, la facilité à rougir en rigolant, la simplicité d'être idiot-e

      en s'amusant, et clairement ce qui n'appartient qu'aux enfants, la tendresse.

 

 

 

 

 

 

 

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  • : Libre penseur je place l'écriture au- dessus de toute forme de justice. Entre l'être qui agit et l'être qui parle, l'être qui écrit se sait toujours par lequel trahi. Exposition la plus perpétuelle de toutes - tout plaisant sait faire et complaisant sait dire - écrire est un désir irrépressible, de plaisanterie et bien avant, de déplaisir et bien après. Ce que l'animation est à l'image, à l'écriture est la ranimation, un défi atemporel.
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