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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 18:09

Terre nouvel espace 1

 

 

Il n'y a là rien de personnel, mais si le mot personne, le plus beau mot de la langue française vit ses temps les plus impersonnels, c'est bien que tu te tue à la tâche pour accomplir stade après stade ce processus et le faire aboutir.

 

Des siècles d'idolâtrie , de vénérations, de glorification et d'identification te contemplent.

 

Tu remarqueras que j'utilise encore la règle du T qui t'as permis de toiser ton petit monde au cours de tes vies antérieures, toi l'unique architecte de tes mondes, occupé à la consécration du modèle Terrien.

N'ayant qu'à de rares exceptions été capable de t'extrapoler au delà de ton espérance de vie, tu découvres avec stupeur et affolement que l'être ploie sous le poids de ses excroissances.

 

Que reste t-il de toi dans le temps, l'espace ou la forme ? Ils sont loin ces moments où tu ne rencontrais que des inférieurs et la facilité de fait à asseoir ton opinion dans l'ordre des choses.

Que feras tu demain, à l'aune de tes initiales dorées sur la tranche de tes écritures quand un seul saut de puce intelligente transformera ton ancien auditoire en pareil instrument de réflexion que tu te gausses d'être ?

Tu es la personne et tu n'es plus personne, en tout cas dans ce domaine de la notoriété qui te distinguait des autres et bientôt, plus encore dans l'art de te figurer par tes particularités.

Vient à grands pas le futur qui réunira tes atomes aux entités qui t'entourent et plus personne ne sera personne où tu deviendras tout le monde.

 

Ce n'est pas toi qui disparaît, c'est ta solitude. Car avec le privilège de l'unicité, tu reçois à la naissance commande qui t'est faite de te faire comprendre et entendre du reste du monde.

Il apparaît effectivement que tu fondes tes craintes en amassant, contrôlant et protégeant ton identité quant au risque de subir une hypothétique guerre psychologique face aux avancées scientifiques.

 

N'espère pas. Point n'est sensé que tu persistes à être cet individu vaniteux, jaloux et hypocrite quand il est à souhaiter qu'une existence sensorielle nouvelle fera naître sur un autre visage le sourire de ta pensée comique ou la grimace articulée d'une douleur en ton corps.

 

Tu n'auras plus rien pour être quelqu'un dont tu gardes habilement le code d'accès et tu feras avec tes contemporains, l'expérience de la libre jouissance, pour tes envies comme pour tes besoins.

Ton nom, ton âge, l'image de tes expressions, le crénom de tes impressions, l'adage de tes conclusions, tout cela n'aura plus valeur d'arbitrage.

 

Nous serons la liseuse de tes pensées et il te faudra plus de marque-sage à livre ouvert que tu n'en offres aujourd'hui dans l'âme de tes cordes vocales.

Depuis l'aube de ton esprit créateur, tu estimes selon si les choses vont vers le plus ou vers le moins et les approuves, et les rejettes. Ce ne sont même pas de belles ou de laides choses, d'immenses ou de minuscules choses, ce ne sont que tes choses et là te suffit la revendication pour toute explication.

Sauf que derrière la chose, mille t'en ont permis la symbiose, et qu'il est de ce fait admissible de donner jour à l'osmose humaine.

 

Ta personne et ma personne ont toujours fait qu'une, et il serait temps que nous ne nous refusions plus rien.

 

Tu as choisi pour inaliénable attribut la détention avec toutes les prétentions qui viennent la valider et il s'en vient qu'un nouveau monde émerge dans la puissance de la duplication, intuitif, réactif et permissif. C'est là un phénomène, ni qu'on enferme, ni qu'on referme, il faudrait pour cela qu'il ait des contours et il n'en a pas.

 

Sois hors de toi, sois à fleur de peau sur ce sujet si tu le veux mais au sens propre. A quoi bon faire ta vie si ce n'est qu'au détriment des autres, si tu ne connaît que toi, ne reconnaît que toi. Regardes en toi et découvres combien tes émotions n'ont aucun territoire délimité, à quel point tes prédictions n'ont pour terminal que les voyages des informations.

 

Oui ou non sommes nous déjà semés dans tes plaines spirituelles ? Oui. Tu ne sais l'ivraie pourtant qui germe, comme tu ignores encore le grain qu'il eut fallu exactement répandre car tu cultives l'ignorance sur une même parcelle où poussent des habitudes.

 

A côté de ça il nous manque l'essentiel dans toute l'évolution qui nous accueille aujourd'hui, la communication ultime. Libérée de toutes les chaînes physiques et psychiques qui la minimisent.

 

Maintenant es tu incomparable ? Oui tu l'es. Ça t'étonnes. Cela semble être un revirement des propos qu'on te tient. Cependant, combien de fois as tu entendu comme untel avant toi ? La compétition est un mode d'amélioration évidemment probant mais ta réussite ne peut éclipser les efforts de tous. Cesses d'arborer ta victoire. Ce faisant, tu entretiens un ordre selon lequel nous ne serions pas équitablement dotés et tu contredis toutes les innovations qui font reculer le handicap.

Tout ce qui nous résume est qu'à partir d'autrement nous sommes capables de faire pareillement. Il te faut assumer et ne demander aucune contrepartie dorénavant avec l'avènement de l'appareillage qui dit tout en somme : sortis d'un autre âge pour entrer dans un pareil âge.

 

Perdue, incontestablement perdue, l'importance de l'être. Qu'as tu conservé des liens familiaux et amicaux qui sont situés autour de toi comme le soleil et la lune ? En tiendras tu rigueur à l'avenir, toujours, d'avoir un dédain grandissant pour l'univers qui t"englobe ou prendras tu conscience que les personnes sont toutes en passe de devenir des galaxies visibles ?

 

Tu déclares un malaise bien connu des anciens explorateurs qui s'appelle l'inconnu et pour t"en soigner, tu renforces ton expédition et fais l'erreur animale pour un réflexe de protection. Tu trouverais pourtant un contentement si d'aventure tes rencontres voyaient le jour de la façon la plus sincère et lucide possible.

 

Contestations et détestations vont trop loin dans notre monde moderne pour qu'on n'y mette pas fin au plus tôt.

 

Pour en finir avec nous deux, car toi et moi depuis les premières lignes ne sommes qu'un, ce plus beau mot de la langue française qui se double de sens, voulait dire rôle.

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