Couverture de l'album Pierre Tombal L'amore l'amour

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L'arrivée du cortège

(1) Arrivent en tête

Gilles et Babette

suivis derrière de

ma tante Henriette.

Là c'est Henry et

ses rouflaquettes

qui dit à petit Louis

d'ôter sa casquette.

Je vois mon ami

Paul qui regrette

de m'avoir trompé

avec ma Juliette.

Le privé dans son dos

qui l'épie le guette

je salues son boulot

car j'ai pris perpette

vu que mon ciboulot

partit en miettes

au deuxième coup

de mitraillette.

Refrain

Enfin l'arrivée du cortège

enfin la course est terminée

partez pas sans prendre une coupe

un dernier verre à ma santé.

(2) Autour du trou                                                                  (3) Sont tous partis

on paye ses dettes                                                                   minuit trompette

j'entends d'ci d'au-delà                                                          mais j'entends parler

des calculettes.                                                                        j'ouïs des causettes.

Mon impresario                                                                        Ça se crêpe le chignon

voit la jaquette                                                                        ça hurle, ça pète

on vendra ma mort                                                                   crénom ce cimetière

dans les supérettes.                                                                 connaît la tempête.

Tiens le petit Louis                                                                  Certains cadavres

me jette sa casquette                                                               sont en goguette

le film sera comique                                                                 la tombe vingt-quatre

vu que j'ai plus de tête.                                                            couche avec la sept.

D'un coup je suis pris                                                               Sont pas silencieux

d'un remord qui m'embête                                                        avec leurs squelettes

c'est d'avoir écrit                                                                    mon Dieu gardez-moi

à Gilles une requête                                                                  auprès de ma Juliette

de nous pardonner                                                                    si le démon me prend

moi et Babette                                                                          des fois que Babette

ça serait trop con                                                                     soit inhumée

qu'il perde la tête.                                                                    ici à Sete.

Refrain                                                                  Refrain

Y-a qu'à l'arrivée du cortège                                  On verra le cortège arriver

qu'on a plus le droit de tricher                                on applaudira les premiers

avec Juliette qui repose à côté                                on tapera des pieds, des osselets

on va gagner à s'excuser.                                        quelle belle course un enterrement.

2002 par l'auteur de ce blog                                  

Je suis nu, devant toi

et je caresse l'envie

que tu trouves les mots

qui se disent sans un bruit,

que tu parles en silence et

que ta bouche délie l'absence

de ton corps contre mon corps

et de tes larmes dans mon cœur.

Je suis nu envahis moi

et déverse ta vie

que mon âme soit ton lac

où coule ta source du désir

et que mon corps soigne tes plaies

et cicatrise tes blessures

dans mon sourire viens rire

et dans mes yeux viens revivre

Une histoire d'amour

une belle et éternelle

composition pour nos jours

passés à être fidèles,

ni bohèmes ni nomades

mais simplement troubadours

de nos gestes sous la couette

de nos mots à demi sourds.

De l'étincelle dans nos yeux

notre étoile nous les amoureux

des caresses dans nos cheveux

même chauves même vieux,

que nous fasse que le temps passe

que nous importe, notre espace

c'est l'amour, notre univers

c'est d'être ensemble

sur la terre, sur la terre.

Je dors nu, contre toi

tu m'enserres dans tes bras

mariés sous un drap mouillé

je respire notre émoi

et nos souffles transportent nos rêves

ceux qu'on fait quand le jour se lève

d'être amants la prochaine nuit

amants et complices pour la vie.

Je vis nu que pour toi

je me donne, je me livre

ton amour est ma foi

ma force et mon équilibre

ma vénus de Millau, ma

beauté, ma belle aquarelle

illumine de tes doigts mes sens

peins ma peau de couleurs pastel.

Tu es nue, tu dis quoi

que ta vie fut une joie

un jeu qui se joue à deux

qui donne des enfants heureux

le temps on l'a pas laissé faire

de nous un couple sans atmosphère

grâce à notre envie de bonheur

on s'est mis à l'abri des pleurs.

Tu t'es tue, moi aussi

nous nous sommes endormis

allongés côte à côte

nous n'avons jamais vieilli

et brilleront au firmament

les feux de passion des amants

que nous resterons pour toujours

car nous avons voulu un jour

Une histoire d'amour

une belle et éternelle

composition pour nos jours

passés à être fidèles

ni bohèmes ni nomades

mais simplement troubadours

de nos gestes sous la couette

de nos mots à demi sourds.

De l'étincelle dans nos yeux

notre étoile nous les amoureux

des caresses dans nos cheveux

même chauves même vieux

que nous fasse que le temps passe

que nous importe, notre espace

c'est l'amour, notre univers

c'est d'être ensemble

sur la terre, sous la terre.

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Le 06 Février 2002

Paroles et musique par

l'auteur de ce blog.

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L'illustration est de Martin Drölling (1786-1851), Homme nu, assis et écrivant - période contemporaine de 1789 à 1914  Lille, Palais des Beaux-Arts

The Loving Story

link : 1958 Richard et Mildred Loving

Le texte qui suit, couplets et refrain, n'est pas issu de cette

histoire. L'image résume par contre les idées qui me l'ont inspirée.

Un bouc et une gazelle

Une gazelle venue d'Afrique

par on ne sait quel coup du sort

s'éprit d'un bouc en mal de bique

et ce malgré qu'il sentait fort.

Cet amour quoique contre nature

qui embarrassait le berger

menant ses chèvres à la pâture

lui tenait haute la dragée.

Il se dit que dans les montagnes

d'un chamois cocu le fera

voilà à aimer ce qu'on gagne

deux cornes en plus ça lui fera.

Pendant ce temps dans les alpages

riait, riait la transhumance

pourtant il n'est plus beau mariage

que deux amoureux, leur romance

mais il est trop souvent l'otage

de la violente intolérance.

Trois jours passés à brouter l'herbe

trois jours que dure la même rengaine

que le bouc n'a plus qu'un seul verbe

je t'aime, je t'aime mon Africaine.

Trois jours qu'il se roule dans les fleurs

les plus odorantes pour lui plaire

que la belle répond à son cœur

d'œillades de biche où il se perd.

Certaines biquettes chevrotantes

plus jalouses que les vieilles cours

voyaient d'un mauvais œil l'amante

mais que savaient-elles de l'amour.

Pendant ce temps dans les alpages

riait, riait la transhumance

pourtant il n'est plus beau mariage

que deux amoureux, leur romance

mais il est trop souvent l'otage

de la violente intolérance.

Tant qu'en bon pâtre face aux sarcasmes

le bouc est mis en quarantaine

et pour qu'il n'y est plus d'enthousiasme

le parâtre bannit l'Africaine.

Quarante jours vinrent à passer

et il ne fit pas bon respirer

monsieur bouc refusant de se laver

on dut alors se résigner.

Berger et chèvres firent le voyage

découvrant les steppes et l'Afrique

hébergées dans tous les villages

ailleurs on a d'autres pratiques.

Pendant ce temps dans la savane

riait, riait toute une jungle

des hiii, hiii, hiii pas des cris d'âne

l'histoire avait fait le tour de la jungle

un bouc qui se prend pour un brahmane

quel conte à monter en épingle.

Ce que chevrier vint à trouver

c'est une gazelle déjà bien pleine

de ses chèvres ne fit d'altérité

il l'accoucha telle une reine.

Et bien content de la leçon

que son bouc lui avait donné

il fit lui même d'un gros savon

sa toilette pour se faire pardonner.

Et c'est ainsi passées les noces

qu'on vit revenir au pays

troupeau plus un rhinocéros

quand on aime on a des amis.

Pendant longtemps dans les alpages

on put entendre flûte et tam-tam

rythmer la route aux pâturages

de trente chèvres, un hippopotame

en tête de cet aréopage

un beau bouc tel une oriflamme

le rhino lui draguait une vache.

Juillet 2002